Juin 1944 et le sacrifice du Dr S. MEDVéDOWSKY (G.S.) - Pertuisien.fr, la vie à Pertuis (84)


Juin 1944 et le sacrifice du Dr S. MEDVéDOWSKY (G.S.)





Bonjour,

Ce samedi 14 Juin 2014, à la Stèle du Dr Slema MEDVéDOWSKY (route de Beaumont - plan en bas de page), les Anciens combattants des maquis du Sud Luberon ont organisé la cérémonie commémorative pour le sacrifice du Dr S. MEDVéDOWSKY du 17 juin 1944.

Le Souvenir Français, avec son porte drapeau Jean-Claude COURROUX et de très nombreuses personnalités du monde combattant, prisonniers de guerre, résistants et maquisards du Sud Luberon et de très nombreux élus de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône avaient répondu présent.

Les présentations ont été suivies par l’émouvant billet lu par Antoine, l’ainé des fils de Jean-Louis MEDVéDOWSKY, trop fatigué, puis a été suivi par un poème, lu par un cousin à la famille : << Strophes pour se souvenir >> de Louis Aragon, écrit en 1955 en hommage aux vingt-trois résistants du groupe Manouchian, appartenant aux FTP-MOI (Francs Tireurs Partisans-Main d'Œuvre Immigrée), exécutés pendant la Seconde Guerre mondiale dans l'affaire dite de « l'affiche rouge ».

- Pour écrire ce poème, Louis Aragon s'est inspiré de la dernière lettre écrite par Missak Manouchian : wikipedia.org, le chef du groupe, à sa femme avant d'être fusillé d'une balle entre les deux yeux.

Strophes pour se souvenir

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.


Avec beaucoup d’émotion,

Gilbert SOULET

Discours d'Antoine MEDVEDOWSKY













































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Date de publication ou de dernière modification : le 14-06-2014 à 23h - Page consultée 2886 fois

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