Pertuis : Roger Pellenc installé et déjà chahuté

Roger Pellenc a obtenu 27 voix, Éric Banon 6 et Henri Lafon 1. Un des 35 élus présents s'est abstenu.

Roger Pellenc a obtenu 27 voix, Éric Banon 6 et Henri Lafon 1. Un des 35 élus présents s'est abstenu.

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Pertuis

Hier soir se tenait le conseil municipal d'installation

C'est dans l'espace Jouvin et masqués, afin de respecter les règles sanitaires en vigueur que les élus pertuisiens ont fait leur rentrée politique hier soir, après plus de deux mois d'attente. Le premier tour des élections municipales s'étant tenu le 15 mars, date à laquelle le pays se confinait face à la menace du Coronavirus.

Le conseil municipal d'installation pouvait enfin se tenir et c'est sans surprise que Roger Pellenc a enfilé l'écharpe tricolore. Seule petite anecdote lors du vote - qui l'opposait à Éric Banon, son principal adversaire - il obtenait 27 voix sur les 28 que compte sa majorité. Une voix étant revenue à Henri Lafon, son premier adjoint. Concernant la liste des dix adjoints de ce troisième mandat Pellenc : Henri Lafon, Marie-Ange Conté, Jacques Barone, Anne-Priscille Bazelaire, Stéphane Sauvageon, Katia Gerro-Sennavoine, Lucien Galland, Nathalie Bramin, Jean-Michel Applanat et Corinne Dupaquier ont également obtenu la majorité.

"Pertuis ne paiera pas les dettes de Marseille"

La séance d'installation, rapidement bouclée, a laissé place à un volet politique. Le nouveau maire élu, après avoir pris le temps de saluer l'effort collectif en cette période difficile et de rendre hommage aux personnels soignants, n'a pas manqué de prévenir : "Ce mandat s'ouvre dans un climat particulier (...) Il y aura des répercussions à la fois pour le monde entrepreneurial et municipal pour les mois, voire les années à venir". Des répercussions financières bien sûr qui auront de fait un impact sur le programme annoncé par l'édile. Sous entendus, des coupes budgétaires et des choix devront sans doute être faits.

Roger Pellenc a donc rapidement renvoyé la balle à la Métropole paralysée depuis le 15 mars " par un autre virus, informatique". Il a dit vouloir protéger Pertuis et le pays d'Aix en des affres de la gestion marseillaise : "Pertuis ne paiera pas les dettes de Marseille".

Mais si le maire fraîchement élu abordait cet avenir, l'opposition a plutôt joué sur le registre du flashback. Aussi a-t-elle rappelé les scores du scrutin municipal et sa forte abstention (66 %) faisant que "vous ne représentez que 1,2 pertuisien sur 10", a pointé Éric Banon. "La question se pose : êtes-vous légitime ? Je demande la démission de l'ensemble du conseil municipal en vue de l'organisation de réelles élections à l'image de notre ville et de ses électeurs", lançait-il encore sans toutefois soulever de réponse de Roger Pellenc qui invitait l'assistance au prochain conseil municipal programmé le 9 juin. Une séance qui promet donc une belle entrée en matière pour ce troisième mandat.